Pourquoi porte-t-on des lunettes ? Cette question, on se la pose quand on fait le constat que porter des lunettes est devenu un phénomène à la mode dans la société burkinabè . Certains répondront qu’ils en portent pour des raisons médicales et à ce propos, il est difficile de trouver beaucoup à redire. En effet, beaucoup de Burkinabè ont des problèmes de vue et c’est pour justement corriger les anomalies dont ils souffrent, qu’ils ont recours aux lunettes, en principe sur conseil d’un ophtalmologue. Mais, un ce n’est pas toujours le cas. Faut-il qu’on le répète ici, de nombreuses personnes dans ce pays ignorent que le port des lunettes est conditionné par la consultation préalable d’un ophtalmologue surtout quand il y a des doutes sur la qualité des lunettes. Car, quand les lunettes ne correspondent pas aux problèmes des yeux, les risques de les porter peuvent être énormes pour la santé. Ainsi, porter des lunettes sans un avis médical, s’apparente à consommer un médicament sans consultation préalable d’un médecin ; une sorte d’automédication. Pour les spécialistes de la question, une consultation permet de détecter l’origine du mal. Je voudrais donc conseiller ceux qui ont des problèmes d’yeux de se référer à qui de droit avant tout port de lunettes. Quant aux autres,
ceux qui portent les lunettes qu’ils achètent au marché ou auprès des marchands ambulants pour se protéger de la poussière, du soleil, de la luminosité notamment face à un problème ponctuel, ils exposent leur santé à des risques. A ceux-là, il faut ajouter les frimeurs ou ceux qui veulent parfaire leur « look d’enfer ». Les lunettes ayant plusieurs qualités et des prix en fonction du pouvoir d’achat du client, les gens se permettent de se « taper » des « loupes », souvent pour aller à leurs rendez-vous quelque peu endiablés. En fait, les lunettes deviennent un objet de plaisir, de décoration et de distinction sociale. Il suffit juste de jeter un coup d’œil dans les points de vente ou dans la rue pour se rendre compte que de nombreuses personnes se prêtent à cette pratique. Les jeunes et les adultes de tout sexe sont dans l’air du temps et voilà le décor. Mais s’interrogent-ils sur l’impact des lunettes qu’ils portent ? Se préoccupent-ils des conséquences à moyen et à long terme de ces « belles lunettes » chèrement acquises que le monde semble apprécier ? Difficile d’y répondre. Conformément aux suggestions des spécialistes de la santé, il faut que chacun demande des conseils auprès des « mécaniciens » de l’œil avant de se procurer des lunettes. Et pourquoi ne pas faire le plaidoyer auprès des ophtalmologues pour plus de sensibilisations et d’informations sur la question ?
Valérie TIANHOUN