Tempus fugit, disent les Latins. « Le temps passe vite ». Le vent a emporté l’année 2021, avec ses joies et ses peines, ses espoirs réalisés et déçus. Le chemin de l’année qui vient d’être inhumée, aura été parfois dégagé pour faciliter la traversée des 12 mois mais il aura été, souvent, parsemé d’embûches et jonché d’épines, rendant ainsi les pas parfois difficiles et tragiques. N’est-ce pas là, la dialectique de la vie faite de hauts et de bas ? Finalement, nous sommes arrivés à destination et nous voilà projetés, comme un satellite dans l’espace, dans l’année 2022.
Comme il est de tradition dans nos sociétés, les nouvelles années sont confiées à Dieu ou aux ancêtres pour, non seulement, rendre grâce, mais encore implorer bénédictions, grâces et protection. Les nouvelles années, c’est aussi l’occasion de formuler et se souhaiter les vœux les meilleurs. 2022 ne déroge pas à cette règle. Ce faisant, le magazine Votre Santé s’associe aux acteurs du secteur de la santé parmi lesquels le ministre de la Santé en premier, qui prend la parole dans ce premier numéro de l’année, pour souhaiter une saison pleine de bonheur au peuple burkinabè.
En dépit des crises sécuritaire et sanitaire avec les conséquences dramatiques sur le Burkina Faso et son peuple, « on a le droit de rêver et d’imaginer un monde meilleur », selon le groupe musical mythique burkinabè, Yeleen. Cela dit, Votre Santé rêve d’une année 2022 meilleure, en particulier dans le domaine de la santé où les défis restent entiers.
Au niveau étatique, les défis sont déjà inscrits dans le Plan national de développement sanitaire (PNDS) 2021-2030, qui a énuméré les problèmes prioritaires du système de santé au Burkina Faso. Il s’agit, entre autres, de la performance non satisfaisante du leadership et de la gouvernance à tous les niveaux du secteur de la santé ; la production et la gestion non adéquates des ressources humaines en santé, l’insuffisance du financement de la santé et la gestion peu efficiente ; la gestion et l’utilisation peu performante de l’information sanitaire ; l’insuffisance et la faible qualité des prestations de services de santé à tous les niveaux de soins et en particulier pour les groupes vulnérables ; l’insuffisance, l’hétérogénéité, l’inadaptation et la défaillance de la maintenance des infrastructures, des équipements et de la logistique ; la faible accessibilité et qualité des produits de santé pour les populations.
Au niveau de la population, les défis sont de deux ordres : rester toujours en bonne santé et pouvoir se soigner correctement dès que survient la maladie, car comme l’écrit Joseph Michel Antoine Servan, « la santé est un fil auquel sont attachés presque tous les biens ». Relever tous ces défis de santé suppose qu’individuellement et collectivement, des responsabilités soient prises et assumées.
Michel NANA