LA MENINGITE : 87 cas suspectés  dont 10 décès  

by Votre Santé Magazine

 

La période de l’harmattan est propice à la contraction de la méningite. La méningite est une maladie infectieuse et  contagieuse causée par beaucoup de germes pathologiques très graves (méningocoque, pneumocoque…). Elle tue, si le malade n’est pas traité à temps dans un centre de santé. A la 3e semaine du mois de janvier 2016, 87 cas suspectés dont 10 décès ont été enregistrés au Burkina.

 

Comment se manifeste cette maladie ?

Les signes cliniques d’un début de méningite se manifestent généralement par une très forte fièvre et de violentes céphalées dont l’intensité croissante devient vite insupportable. D’autres  manifestations fréquentes sont, entre autres, la raideur de la nuque, le bombement de la fontanelle chez les nourrissons, les vomissements et des signes neurologiques. La méningite se transmet de personne à personne par des secrétions provenant de la gorge ou des narines. De même, les secrétions rejetées par les malades sont transportées par les vents et la poussière et favorisent également la dissémination de la maladie. La période de haute transmission de la méningite est celle de l’harmattan qui souffle généralement de novembre à février. A la 3e semaine du mois de janvier 2016, 87 cas de méningite suspectés, dont 10 décès, ont été enregistrés. Mais il faut noter que la situation n’est pas à un stade d’épidémie. Pour parler d’épidémie, les spécialistes indiquent qu’il faut comptabiliser au moins 10 cas pour 100 000 habitants, en fractionnant la population générale pour avoir le nombre de cas. Or, les tendances actuelles sont de 0,5 cas pour 100 000 habitants ; cela signifie que le Burkina est très loin d’un éventuel cas d’épidémie. Pour réduire le risque d’infection et de contagion, il faut éviter autant que possible de s’exposer ou d’exposer les enfants à la poussière, éviter que les muqueuses nasales ne se dessèchent en les humidifiant avec du beurre de karité, se présenter dans une formation sanitaire dès l’apparition de fièvre, toux, torticolis, etc., arroser les surfaces avant de les balayer, éviter que les enfants se promènent dehors lorsqu’il y a du vent et de la poussière, et éviter les attroupements pendant les épidémies. Les directives relatives à la méningite sont disponibles dans toutes les régions et hôpitaux du Burkina. Les médicaments pour la prise en charge des cas sont prépositionnels dans les centres hospitaliers du Burkina, et des actions de sensibilisation et d’information sont menées pour un changement de comportement de la part des  populations. Pour certaines formes de méningite, il existe des vaccins, mais pour d’autres, il en existe de très faibles quantités, ou même n’en existe pas du tout au niveau mondial. Toute survenue de méningite n’implique pas forcément une vaccination réactive, car cela est déterminé par l’identification du germe en cause et la disponibilité du vaccin approprié.

Valérie TIANHOUN

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