ISSIAKA KABORE, Coach/ Psychosociologue en GRH « Le stress est le terreau fertile de l’échec scolaire chez l’apprenant »

by Votre Santé Magazine

L’année scolaire 2017-2018 est en train de finir lentement et sûrement. Actuellement, le compte à rebours a débuté pour les classes d’examen, notamment les troisièmes (BEPC) et les terminales (BAC), le CAP, le BEP,…  En effet, les enseignants  dispensent les derniers cours des programmes scolaires. En guise de rappel, les épreuves écrites du BEPC débuteront à partir du 18 juin 2018 au 1er juillet 2018 inclus, celles du BEP et du CAP, respectivement du 18 juin au 17 juillet 2018, et du 18 juin au 11 juillet 2018 et celles du Baccalauréat du 03 au 20 juillet 2018. Tous les acteurs du système scolaire, singulièrement les élèves, sont dans la tourmente des examens. En témoignent la fatigue, le stress et l’insomnie dans lesquels se trouvent lesdits acteurs. Dans cette interview que nous a accordée le coach en gestion des ressources humaines, Issiaka Kaboré, sur la gestion du stress en temps d’examen, il donne des conseils aux différents candidats. Lisez !

 

 

Votre santé : Qu’est-ce que le stress notamment celui en milieu scolaire ?

 

Issiaka Kaboré : Le mot « stress » est un terme polysémique. Lorsqu’un individu est soumis à une agression ou une menace quelle qu’elle soit, il y répond immédiatement par une réaction que l’on nomme «stress». Etymologiquement, le mot « stress » provient du latin «stringere» : mettre en tension. En anglais, il signifie « contrainte ». Le stress est l’ensemble des réponses de l‘organisme soumis  à des pressions ou contraintes de la part de son environnement.

Comme définition consensuelle, il est considéré comme une réponse physiologique de l’organisme à une situation épuisante, dangereuse ou angoissante. Grâce au stress, on peut s’adapter aux changements et être performants. Mais mal géré, le stress peut se révéler destructeur.

 

Existe-t-il plusieurs formes de stress ?

 

Il existe plusieurs formes de stress. Nous pouvons citer, entre autres, le stress aigu, le stress chronique, le stress de base, le burn-out,…

Les apprenants sont plus exposés à ces différentes formes de stress, notamment le stress chronique. Il se manifeste lentement mais son émergence sera d’autant plus rapide que les possibilités de récupération sont insuffisantes (manque de sommeil, de vacances, de périodes de récupération, de loisirs, etc.).

 

Comment le stress se manifeste-t-il ?

 

Le stress se manifeste de plusieurs manières chez les apprenants. En effet, les raisons fondamentales de la manifestation du stress se résument à la fatigue générale, à la mauvaise organisation des études, aux cauchemars répétés, à l’insuffisance de repos, le doute permanent, le manque de confiance en soi, à la consommation des stupéfiants (alcool, cigarette, drogue,…), au poids des angoisses sociales, à la paresse, au manque de sport et le manque d’entretien corporel.

 

Quels sont les inconvénients du stress ?

 

Le stress a des  impacts nocifs sur le sujet stressé.  Il le perturbe dans tous les sens. Le stressé se sent toujours fatigué, angoissé, faible et surmené. Psychologiquement, il est déséquilibré et étourdi. De plus, le stress est le terreau fertile de l’échec scolaire chez l’apprenant stressé avec son corollaire de manque de confiance en soi, de manque d’estime de soi, d’absence d’inspiration,  de manque d’affirmation de soi, de manque d’appétit, d’amaigrissement, d’angine, de poitrine, de surmenage psychique, … Ces éléments nocifs paralysent l’élève stressé, l’hypnotisent et le réduisent dans une situation de complexe d’infériorité. Pire, le stress peut engendrer une situation de mythomanie, de mégalomanie, d’agoraphobie et de narcissisme chez l’agent stressé. Derechef, il peut favoriser tristement une situation de nervosité et de suicide.

 

Alors, comment gérer son stress ?

 

Au regard de tout ceci, la gestion du stress en milieu scolaire comme viatique, est de rigueur.

L’on pourrait énumérer les solutions suivantes :

-Pratiquer le sport (facteur de santé) ;

-Se reposer bien (source de paix psychique) ;

-Savoir étudier (organisation du travail);

-Consommer du miel (aide-mémoire) ;

-Pratiquer des exercices spirituels (carême, concentration) ;

-Avoir le sens de l’hygiène et de proprété corporelle (source d’aisance) ;

-Être en confiance (victoire psychique) ;

-Penser positivement (source de bonheur) ;

-S’adonner aux loisirs (cinéma, lecture, marche,…) ;

-Développer son charisme (leadership) ;

-Avoir un coach ou un psychosociologue (conseils, suivi, évaluation, …).

 

Ces conseils ne sont certes pas exhaustifs. Mais, ils constituent les piliers palliatifs pour dompter efficacement le stress à l’orée de la préparation des examens scolaires. Il serait mieux de solliciter les appui-conseils d’un coach ou d’un expert en psychosociologie et en gestion des ressources humaines. Cet élément est une modeste contribution pour la gestion du stress dans l’environnement scolastique.  Toute autre contribution serait salutaire et salvatrice pour l’avènement d’une cohorte d’élèves nouveaux au pays des hommes intègres.

 

Valérie TIANHOUN

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