Les étudiants de l’INSSA offrent un dépistage gratuit aux élèves de Bobo
Les étudiants de l’Institut national des sciences de la santé (INSSA) basé à Bobo-Dioulasso, ont organisé le vendredi 12 décembre 2014, dépistage des enfants visant avec un trouble de vision en milieux scolaires. Deux sites à savoir, l’école Colsama et le foyer Sainte Marie de Marie Immaculée de Sarfalao, ont accueilli ces étudiants au profit des élèves desdits établissements.
« L’OMS estime la prévalence de cécité chez les enfants est de 0,3 pour mille. C’est quand même énorme. Chose que l’on pourrait éviter la complication à long terme par le port des verres correcteurs ». Tel est le décor du délégué des étudiants, Hermann Zampou, étudiant en 6ème année. Pour Hermann, le contexte burkinabé marqué par une pauvreté accrue voudrait que l’on arrive à adopter le port des verres correcteurs à tant, pour éviter à ces enfants des anomalies de vue qui peuvent impacter sur les résultats scolaires des enfants. C’est dans le souci d’apporter leur modeste contribution, et partant, se familiariser avec le contact du public dans le cadre de leur prochaine mission, que les étudiants de l’INSSA ont initié la campagne de dépistage auquel environ 300 élèves (pour ce qui concerne l’école Colsama où nous sommes allés faire le constat) ont pris part. Opération qui a duré toute la matinée du vendredi 12 décembre 2014, et l’engouement des élèves était sans commentaire. En rang, assis, debout… tous les moyens étaient bons pour les gamins pour attendre chacun à son tour pour se faire dépister.
Dans les différentes classes réquisitionnées pour le travail, les étudiants étaient aussi déployés en nombre suffisant pour apporter leurs soutiens à leurs petit-frères qui n’attendaient que ces grands moments de soulagement. « Cette notre première fois, et nous pensons tirer toutes les leçons des erreurs qu’on en aura à rencontrer, afin d’améliorer notre initiative au service de nos jeunes frères », a laissé entendre Hermann Zampou.
Dans une salle de classe : lecture, visites d’acuité visuelle, enregistrements, auditions, ont été entre autres méthodes que les étudiants ont utilisé pour apporter un soulagement aux enfants
Pour ce qui concerne l’activité proprement dite, les étudiants disent avoir rencontré effectivement des cas d’anomalie de vision chez près d’une centaine d’enfants. « Certains ont une vision de moins de 10/10, d’autres ont des céphalées pendant la lecture, bref, les manifestations d’anomalies visuelles sont nombreuses en fonction du type de mal », a relaté le délégué des étudiants. Pour sa part, ces résultats récoltés feront l’objet de plaidoirie auprès des partenaires qui les accompagnent, afin de trouver les verres correcteurs appropriés à chaque enfant présentant un mal. A titre d’exemple, il a cité l’ordre de malt qui s’est déjà disponible à offrir des verres correcteurs aux enfants qui seront dans le besoin, sans oublier la promesse d’accompagnement faite par le président de leur UFR (Unité de formation et de recherche), le Général Robert Guimdé et leurs enseignants.
Au regard de la situation qui se pose, les étudiants ont lancé un appel aux parents à rester à l’écoute de leurs enfants, et de suivre avec douceur leurs enfants afin d’éviter des frustrations à l’avance sur leurs progénitures qui viendront à être dans une telle situation. En effet, selon les précisions de Hermann Zampou, ces troubles de visions peuvent jouer négativement sur les résultats scolaires de l’enfant, car l’enfant pouvant se trouver dans une situation à même de ne point pouvoir lire au tableau, apprendre correctement ses leçons du fait des céphalées… « Dans ce cas précis, il y a certains parents qui vont s’en prendre à l’enfant qu’il ne travaille pas bien à l’école, alors ce n’est vraiment pas de sa faute », ont ensuite conseillé les étudiants.
Josias Zounzaola DABIRE