ASTHME ET SPORT ­ Comment les concilier ?

by Votre Santé Magazine

Pratiquer une activité physique est possible, et même fortement conseillé lorsqu'on a de l'asthme. En prenant certaines précautions pour ne pas risquer une crise.

           

Loin d'être interdit quand on est asthmatique, le sport est au contraire bénéfique ! Le rapport d'expertise "Activité physique, prévention et traitement des maladies chroniques" de l'Inserm, rendu public en février dernier, confirme que l'activité physique augmente le nombre de jours sans symptômes et améliore la qualité de vie des personnes asthmatiques. «Dans l'asthme, comme dans toutes les maladies chroniques, l'activité physique a une action anti-inflammatoire», dit le Dr Michel Brignot. Le problème, c'est que l'on peut avoir quelques appréhensions à s'y (re)mettre car l'effort peut également provoquer une crise d'asthme. Voici comment faire pour que tout se passe bien.

 

On fait le bilan chez son pneumologue

 

Pour faire du sport sans danger, il faut évaluer la sévérité de son asthme et se faire éventuellement prescrire un traitement de fond pour diminuer l'obstruction des bronches. Si l'asthme est contrôlé, que l'on a peu ou pas de crise d'asthme et aucune gêne respiratoire nocturne, et que l'on sait gérer son traitement de secours en cas de crise (Salbutamol/Ventoline), le pneumologue donnera son feu vert.

 

On s'équipe d'un cardio-

fréquencemètre

 

« Il est indispensable quand on est asthmatique pour adapter l'intensité de son effort», indique le Dr Brignot. L’idéal est de ne pas dépasser 70-75 % de sa fréquence cardiaque (FC) maximale, zone optimale pour retirer des bénéfices respiratoires sans risque. Celle-ci correspond à environ "220 - l’âge'' pour un homme et "226 - l'âge" pour une femme. Soit 186 pour une femme de 40 ans qui ne devra donc pas dépasser 130/140 battements par minute. On préfère ceux munis de ceintures à porter sous les seins, réputés plus fiables, mais les cardio fréquencemètres au poignet, montres ou bracelets, sont plus pratiques.

 

On s'échauffe bien

 

«Plus l'effort est long et intense, plus on ventile pour apporter de l'oxygène au corps. Il est important de préparer ses bronches à cette hyperventilation qui augmente le risque de crise », prévient le Dr Brignot. S’échauffer au moins 10 à 15 minutes en marchant de plus en plus vite, puis trottiner en faisant des mouvements avec les bras jusqu’à 70 % de sa FC maximale.

 

On choisit le bon sport

 

Les sports d'endurance renforcent les muscles respiratoires et les capacités pulmonaires. Résultat : on respire mieux et on s’essouffle moins à l'effort à condition de pratiquer 2 à 3 fois par semaine, 30 à 40 minutes. Les gyms douces aident aussi à mieux contrôler sa respiration. Mais on évite de faire du sport en cas d'infection respiratoire, si on tousse ou si on a plus de 38°C de fièvre.

 

On ne s'arrête pas d'un coup

 

Les tensions physiques sur les parois des bronches s'exercent jusqu'à 30 minutes après la fin de l'effort. Pour éviter tout risque de crise, le retour au calme doit être progressif: on continue à marcher, pédaler... pendant au moins 10 minutes, jusqu’à redescendre à une fréquence respiratoire de repos, entre 12 et 16 respirations par minute. Si on fait du sport à l’extérieur, on se couvre et on rentre au chaud après avoir récupéré.

 

On garde avec soi ses médicaments

 

Il faut toujours avoir son bronchodilatateur de secours dans sa poche ou au bord du terrain. En cas de toux brutale, respiration sifflante..., prendre 1 à 2 doses, à renouveler si besoin est au bout de 2 minutes. Par ailleurs, si l'on a déjà eu une crise d'asthme due à l'effort ou si les conditions sont extrêmes (altitude, température inférieure à 0° C…), prendre 1 dose 30 minutes avant la séance.

 

Source : Santé Magazine

 

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