Le ministre de la Santé, Dr Amédée Prosper Djiguemdé, était le 6 décembre 2014 dans le cadre d’une visite de chantier au Centre hospitalier régional (CHR) de Ouahigouya. Pour sa première sortie dans la cité de Naaba-Kango, le nouveau ministre a été accueilli avec beaucoup d’enthousiasme par ses collaborateurs du Nord. Cette visite, qui s’inscrivait dans le cadre d’une prise de contact, a été l’occasion d’échanger sur des sujets divers. C’était en présence d’un des hauts responsables de la Banque africaine de développement (BAD), Janvier K Litse.
Le grand hôpital de la région du Nord, « CHR », est en plein chantier. L’Etat, à travers le Projet d’appui au développement sanitaire des régions du Centre et du Nord (PADS-CEN), a cofinancé les travaux de construction du Centre hospitalier régional (CHR) de Ouahigouya ; la tranche ‘’A’’, à hauteur de 18% et les 82% financés par la Banque africaine de développement( BAD ). Prévus pour durer 24 mois, les travaux ont atteint leur vitesse de croisière au grand bonheur des partenaires techniques et financiers. C’est donc pour constater de visu l’état d’avancement du chantier que le ministre de tutelle, Amédée Prosper Guiguemdé, accompagné d’une forte délégation, a fait ce déplacement à Ouahigouya. Dès son arrivée dans les locaux du vaste centre hospitalier, les agents mobilisés ont réservé à leur nouveau patron un accueil digne de ce nom. Après un bref échange avec le personnel conduit par le directeur général par intérim, Dr Salam Ouédraogo, le ministre et sa suite ont visité quelques services. Au service des urgences, le ministre a pu apprécier les efforts individuels et collectifs des agents qui y travaillent. Ces derniers ont exprimé quelques difficultés rencontrées dans le cadre de leurs missions. La première difficulté qui frappe à l’œil est sans conteste l’insuffisance du personnel qualifié. Aux dires des responsables de l’hôpital, 3 médecins, au lieu de 7, assurent avec peine le fonctionnement de ce service. Les urgences, à en croire les premiers responsables des lieux, reçoivent toutes les pathologies.
La contribution de la BAD s’élève à 3 081 836 994 F CFA
C’est également ce même service qui accueille un nombre impressionnant d’accidentés venant de partout et même du Mali. Le service des urgences médicales et chirurgicales, a dit un spécialiste, est la « face exposée du CHR ». Là, le ministre de la santé et sa délégation ont pu toucher du doigt les difficultés de ce service. Idem pour l’imagerie médicale où le Dr. Aly Ouédraogo a, à travers des explications techniques, montré le fonctionnement de son service. La pédiatrie et la maternité ont également été visitées par les plus hautes autorités sanitaires. En somme l’hôpital, bâti sur un terrain de 15 ha, est bien fonctionnel. Selon Docteur François Ramdé, coordonnateur national du PADS-CEN, l’hôpital a une capacité de 200 lits. La contribution de la BAD est de 3 081 836 994 F CFA et celle de l’Etat Burkinabè est de 676 676 500 803 F CFA. Pour ce qui est de la tranche ‘’B’’, elle aura en charge les services d’administration, de kinésithérapie, de la santé mentale, de l’Ophtalmo-ORL-Odonto-stomatologie, de la buanderie, de la cuisine, des boutiques, de la structure d’interface, de l’atelier de maintenance ; des maladies infectieuses, de l’hospitalisation, de la galerie couverte, de la voirie et du parking des visiteurs et du du personnel. La charge financière totale supportée par l’Etat et la BAD est de 5 793 631 321 F CFA sur les 2 tranches. Pour le ministre Djiguemdé, c’est une visite qui a toute son importance, en ce sens qu’elle aura permis à l’ensemble des acteurs de constater l’état d’avancement des travaux. Pour terminer, il a adressé ses encouragements à tout le personnel.
Hamed NABALMA