Fibromes:Faut-il les opérer ou pas ?

by Votre Santé Magazine

Ces boules dures dans les seins sont fréquentes avant 35 ans. Banales, elles sont toutefois retirées quand elles grossissent et déforment le sein.

 

On le connaît parce qu’il est « mobile, ferme, lisse à l’imagerie et bien délimité à la palpation », explique le Dr Richard Villet, chirurgien gynécologue. Le fibrome, appelé aussi adénofibrome, peut régresser spontanément comme grossir. « C’est une maladie de la jeune femme, entre 20 et 40 ans, avant les grossesses. Ce n’est pas un facteur de risque de cancer, mais handicapant ».

 

Il n'y a pas de chirurgie si le fibrome est de petite taille, indécelable à la palpation et n’entraîne pas de gêne physique ou psychologique. «  Une surveillance régulière est conseillée si la mammographie et l'échographie confirment qu'il s'agit d'un fibrome banal, bénin », poursuit le spécialiste.

 

La chirurgie est envisagée quand le fibrome est douloureux, soit parce qu'il est gros, soit parce qu'il y en a plu­sieurs, de taille variable, dans un sein ou les deux (polyadénofibromatose). « Le fibrome est volumineux, il fait mal lorsque la femme s'allonge, il lui fait encore plus mal en période prémens­truelle parce qu'il gonfle, il la gêne au quotidien », ajoute le Dr Villet. A ce stade, la chirurgie est en général bien acceptée malgré des cicatrices visibles car le fibrome déforme le sein. Peut-il revenir? « Le fibrome retiré ne revient pas, précise le Dr Marc Espié. Mais, dans un contexte de polyadénofibro­matose, la femme pourra de nouveau développer un ou plusieurs nodules. Il faut alors éviter les interventions successives et rester vigilant. »

 

Une nouvelle technique, l'échothérapie, est une alternative à la chirurgie quand les fibromes ne dépassent pas 5 cm de diamètre et ne sont pas situés juste sous la peau. « Il y a une indication chirurgicale, mais au lieu d'opérer, on utilise des ultrasons focalisés de haute intensité, les HIFU pour High Intensity Focused Ultrasound », explique le Dr Vil­let, qui a testé et évalué cette technique.

 

Guidés par un appareil d'échographie, les ultrasons chauffent, de l'extérieur, à 85° C et brûlent le fibrome. « Celui­-ci ne disparaît pas, mais sa taille est réduite de moitié. Il devient indécelable pour la patiente et jusqu'à maintenant, avec deux ans de recul, il ne regrossit pas », note Richard Villet.

 

L'échothérapie est pratiquée en France par des radiologues interven­tionnels. Une à deux séances sont né­cessaires. Elle peut également être as­sociée à une chirurgie pour permettre une opération moins importante, qui générera une cicatrice plus discrète. Développée par la société francilienne Theraclion, cette technique est encore en cours d'évaluation. Prometteuse, « son indication et son rembourse­ment, via un forfait innovation, sont en discussion », révèle le Dr Vinet.

 

Source : Santé magazine août 2016

 

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1 commentaire

Blanchard 19 août 2016 - 8 h 35 min

Deux erreurs dans cet article :
– illustration avec un utérus alors que le sujet est le fibrome du sein
– dans le dernier paragraphe, coquille sur le non du Dr Richard Villet (et non Vinet)

Plus de précisions ici :
http://bit.ly/1OG18UE

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