PALUDISME : Pour un impact vrai des stratégies de lutte

by Votre Santé Magazine

Une moustiquaire pour deux personnes. C’est le quota donné pour la campagne de distribution gratuite de Moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA) qui a été lancée le 4 juillet 2013 à Dédougou. Au cours de cette campagne, près de dix millions de moustiquaires imprégnées d’une valeur de 21 milliards de F CFA seront distribuées à l’ensemble de la population burkinabè. Cette campagne est certes louable mais ne faut-il pas affiner les stratégies de lutte pour un impact vrai ? A en croire les bénéficiaires, avoir une moustiquaire gratuite est une bonne chose mais lorsque sa qualité est douteuse, cela ne sert absolument à rien. En effet, cette campagne de distribution gratuite de moustiquaires donne l’occasion à certains opérateurs économiques ou individus véreux, de faire de bonnes affaires. Loin de nous toute idée de discréditer cette bonne initiative. Si tant la campagne de distribution est gratuite, comment expliquer le fait que ces moustiquaires se retrouvent souvent sur le marché, alors qu’elles sont interdites à la vente ? Fort de ce constat, on est tenté de se demander s’il y a un suivi après le lancement de la campagne parce que les moustiquaires sont certainement vendues au vu et au su du ministère de la Santé. Si la moustiquaire est gratuite, des mesures doivent être prises pour sanctionner les contrevenants.

La dernière campagne de distribution gratuite de Moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA) a eu lieu en 2010. Cependant, au cours de cette campagne, certaines personnes recensées n’ont pas bénéficié de moustiquaires pour une raison ou pour une autre. Pour remédier à cela, pourquoi ne pas envisager un deuxième passage comme pendant les séances de vaccination contre la poliomyélite. De toute évidence, une MILDA, malgré la durée d’action du produit, peut-elle résister pendant deux ans si elle est utilisée comme il se doit ? Ainsi, pour plus d’efficacité, l’écart entre les campagnes ne doit pas dépasser la durée de vie moyenne d’une MILDA. Vu que le paludisme constitue la première cause de décès au Burkina Faso, on doit développer des stratégies pour barrer la route à cette maladie.

De ce fait, en plus de la campagne de distribution gratuite de moustiquaires et des consultations gratuites, le ministère doit s’investir dans la sensibilisation pour inculquer les bons comportements aux populations, surtout celles qui se trouvent dans les zones à risque.

Françoise DEMBELE

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