Se soigner au Burkina, pour quelqu’un qui n’a pas les moyens, relève de la croix et de la bannière. Autrement dit, avoir accès aux services sanitaires est un luxe pour les personnes indigentes. Ici, le dicton « la santé n’a pas de prix mais elle a un coût » prend tout son sens. En Afrique, le système sanitaire connaît des failles, ce qui fait que les prestations sanitaires ne sont pas très accessibles quand on n’a pas les moyens. Comme on le dit « l’hôpital s’en fout de la charité ». D’abord la consultation est payante. Même si l’usager arrive à se faire consulter, il doit souvent faire des examens et honorer nécessairement des ordonnances. C’est là où le problème se pose vu le revenu du citoyen moyen. Il est connu qu’une personne qui travaille prend en charge plusieurs personnes y compris leurs frais de santé. Pour ceux qui sont assurés par les unités commerciales, la charge s’amoindrit, mais il se trouve que cette assurance n’est pas accessible à tous. Entre maintes solutions, il y a celui de l’Assurance universelle maladie (AMU). C’est «une prestation sociale organisée par l’Etat qui permet de couvrir, par une mise en commun des risques et des ressources, les frais des soins de santé et de maternité des populations ». Selon la définition, cette assurance profite à tout le monde même aux indigents. En effet, cette assurance donnera l’opportunité aux indigents de se soigner à tout moment tant qu’ils cotisent pour le panier commun. C’est une perche tendue aux populations en général. L’opportunité d’une santé pour tous. Mais pour que cette mutuelle fonctionne, il faut que les uns et les autres s’y mettent parce qu’un relâchement à leur niveau provoquerait certainement un goulot d’étranglement dans la chaine. Certes, l’appui de l’autorité gouvernementale est fondamental, mais la bonne gestion de la chose par les mutualistes n’est pas à négliger sinon cette AMU ne fera que l’effet d’un feu de paille. Alors que faire ? La sensibilisation doit être de mise afin que tous comprennent que l’Assurance maladie universelle œuvre pour l’intérêt général. Donc elle appartient à tous, et il revient aux mutualistes d’en prendre soin. Toute chose qui aura un impact positif sur le système sanitaire, la santé de la population et le développement économique.
Françoise DEMBELE